Nathan Herbert

Nathan Herbert est issu du monde de l’informatique, et recherchait depuis plusieurs années du sens, une réelle utilité à son activité professionnelle. En 2016, il décide de créer Ecomail, un service de messagerie à impact écologique. Le développement commence réellement en 2019 ; Ecomail compte aujourd’hui environ 2 500 utilisateurs.

Nathan Herbert apporte de suite une clarification à son propos : une boîte mail, quelle qu’elle soit, ne peut pas être écologique. Le numérique est une source de pollution importante aujourd’hui, et qui ne cesse de se développer. Un mail émet en moyenne 10 grammes de CO2 par an – les mails étant généralement conservés par les utilisateurs.

La mission d’Ecomail comporte aujourd’hui deux axes.

Tout d’abord, la philanthropie. Ecomail reverse 50% de son chiffre d’affaires à du mécénat environnemental, et aide ainsi très concrètement des associations à agir pour la planète. Ecomail fait d’ailleurs partie du 1% for the Planet (association qui regroupe aujourd’hui plus de 500 entreprises dédiant 1% de leur chiffre d’affaires à du mécénat en faveur de l’environnement). Un compteur affiche sur le site d’Ecomail en toute transparence le montant reversé (plus de 13 000 € aujourd’hui).

Ensuite, la sensibilisation à la pollution numérique. Ecomail est très attaché à cet aspect de sa mission. A partir de plus de 500 mails stockés dans une boîte mail, une alerte est déclenchée, l’utilisateur pouvant ainsi vider sa boîte mail – cette fonction a d’ailleurs beaucoup d’efficacité, les utilisateurs suivant massivement ce conseil.

De façon générale, la gestion d’Ecomail est collaborative et transparente, les utilisateurs sont également acteurs du projet.

Contrairement aux messageries habituelles, ce service n’est pas proposé gratuitement. La gratuité est en effet un leurre, explique Nathan Herbert, puisqu’elle est liée à nos données personnelles qui sont en réalité monétisées. Le coût du service de messagerie Ecomail ? 12 € TTC par an, soit 1 € TTC par mois.

Ecomail, www.ecomail.fr

Interview réalisé par Pascale Baussant, le 12 mai 2020